Le mannequinat, point n’est donc besoin de le démontrer davantage, est un métier en plein
boom aux quatre coins du monde. Malheureusement, en raison de la pagaille structurelle, et de
l’amateurisme de certaines agences de communication et de mannequinat, les mannequins
burkinabés, dans leurs grandes majorités, peinent à vivre de leur art ou à en faire un métier digne de ce nom.
Comment s’en sortir quand des mannequins se voient remettre comme cachets 10 000F CFA
ou 20 000F CFA par un créateur ou styliste de la mode ? Des sommes dérisoires, quand on sait
que dans la sous-région, cette somme est multipliée par 10 pour la même prestation. Dans le
pire des cas, et cela est monnaie courante, ces jeunes hommes et filles ne peuvent pas
compter que sur des promesses de lancement d’une hypothétique carrière dans le
mannequinat. Fort heureusement, la plupart des mannequins burkinabé n’ont que leur
courage et leur amour de la profession pour les maintenir encore dans le milieu. Las de gouter
aux fruits de leurs efforts, certains d’entre eux sont obligés de tout abandonner, tandis que
d’autres n’ont d’autre choix que d’en faire un gagne-pain, et ce avec tous les risques que cela
comporte (prise de poids, entretien corporel…). Or, le mannequin à l’image du sportif
professionnel doit se soumettre à un régime alimentaire rigoureux et strict pour garder la ligne.
Et un tel choix de vie nécessite d’importants mot un tel choix de vie nécessite d’importants
moyens. Une chose est certaine il y a un avenir dans le mannequinat au Burkina Faso. Cela ne
fait pas l’ombre d’un doute, notamment au regard du nombre important de créateurs de
mode. Mais il Ya une nécessite d’assainir et de structurer le domaine. Et c’est ainsi que doit
réagir le ministère de tutelle. Le département doit ouvrir loeil et le bon sur toutes ces
prétendues boites de communication ou de mannequinat.
Quant aux créateurs de mode, ils doivent nécessairement revoir leur copie, et tendre
davantage vers plus de professionnalisme du moins au pays des hommes intègres. Ils les savent
eux-mêmes, le désordre constaté ici n’est pas possible, encore moins acceptable sous d’autres
cieux. Les cachets doivent donc être sensiblement revus à la hausse.
Par ailleurs, pour un meilleur encadrement ou formation des mannequins, il revient à
l’autorité de tutelle, et le gouvernement en général d’envisager la création d’une Ecole de
mannequinat a vocation régionale et même internationale. Car, le mannequinat contrairement
à certaines idées reçues, est aussi un secteur pourvoyeur d’emplois.
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