vendredi 9 avril 2021

MANNEQUINNAT : les burkinabés ont encore du chemin à faire


               Le mannequinat, point n’est donc besoin de le démontrer davantage, est un métier en plein

 boom aux quatre coins du monde. Malheureusement, en raison de la pagaille structurelle, et de

 l’amateurisme de certaines agences de communication et de mannequinat, les mannequins

 burkinabés, dans leurs grandes majorités, peinent à vivre de leur art ou à en faire un métier digne de ce nom.

 

Comment s’en sortir quand des mannequins se voient remettre comme cachets 10 000F CFA 

ou 20 000F CFA par un créateur ou styliste de la mode ? Des sommes dérisoires, quand on sait

 que dans la sous-région, cette somme est multipliée par 10 pour la même prestation. Dans le 

pire des cas, et cela est monnaie courante, ces jeunes hommes et filles ne peuvent pas 

compter que sur des promesses de lancement d’une hypothétique carrière dans le 

mannequinat. Fort heureusement, la plupart des mannequins burkinabé n’ont que leur 

courage et leur amour de la profession pour les maintenir encore dans le milieu.  Las de gouter

 aux fruits de leurs efforts, certains d’entre eux sont obligés de tout abandonner, tandis que 

d’autres n’ont d’autre choix que d’en faire un gagne-pain, et ce avec tous les risques que cela 

comporte (prise de poids, entretien corporel…). Or, le mannequin à l’image du sportif 

professionnel doit se soumettre à un régime alimentaire rigoureux et strict pour garder la ligne.

 Et un tel choix de vie nécessite d’importants mot un tel choix de vie nécessite d’importants 

moyens. Une chose est certaine il y a un avenir dans le mannequinat au Burkina Faso. Cela ne 

fait pas l’ombre d’un doute, notamment au regard du nombre important de créateurs de 

mode. Mais il Ya une nécessite d’assainir et de structurer le domaine. Et c’est ainsi que doit 

réagir le ministère de tutelle. Le département doit ouvrir loeil et le bon sur toutes ces 

prétendues boites de communication ou de mannequinat.

Quant aux créateurs de mode, ils doivent nécessairement revoir leur copie, et tendre 

davantage vers plus de professionnalisme du moins au pays des hommes intègres. Ils les savent

 eux-mêmes, le désordre constaté ici n’est pas possible, encore moins acceptable sous d’autres

 cieux. Les cachets doivent donc être sensiblement revus à la hausse.

            Par ailleurs, pour un meilleur encadrement ou formation des mannequins, il revient à

 l’autorité de tutelle, et le gouvernement en général d’envisager la création d’une Ecole de 

mannequinat a vocation régionale et même internationale. Car, le mannequinat contrairement

 à certaines idées reçues, est aussi un secteur pourvoyeur d’emplois.

 

 

 

 



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