ÊTRE MANNEQUIN AU BURKINA: FARIDA KINDO SE CONFIE A NOUS

Farida Kindo est un mannequin burkinabé de l’Agence Models and Events Agency.  Elle a participé à 

la première édition de Miss Yennega 2021. Elle aurait pu s’adjuger la couronne mais elle décroche le 

prix de Top Modèle, premier prix de sa carrière le 11 avril 2021. Nous l’avons reçue dans nos locaux

 pour des échanges portant sur son parcours et ses projets. Comment est-elle arrivée dans le 

mannequinat ? Quelles sont les difficultés du métier ? A quoi aspire-t-elle dans le mannequinat ? 

Farida, Top Models 2021 s’est livré à cœur ouvert.

 

         Originaire de segnega, Farida Kindo est depuis la tendre enfance passionné de mode. A l’en croire

 elle aime tout ce qui est finesse, beau. Son rêve à cette époque et jusqu’à présent c’est devenir 

hôtesse internationale. Etant au niveau secondaire elle opte se lancer ainsi dans le mannequinat en 

attendant la fin de son cursus scolaire. Ses débuts dans le mannequinat ont été possibles grâce aux

 concours Face de la télévision nationale (RTB) en 2019. Ce concours a pour but de révéler le meilleur

 mannequin de l’année. « Je me suis inscrite au concours et par la grâce de Dieu j’ai réussie à 

m’adjuger la couronne. C’est ainsi que j’ai été inspirée par OUMOU cofondatrice de l’agence MEAhttps://afriyelba.net/agence-mea-vers-une-professionnalisation-du-mannequinat-au-Faso/. 

Je me suis inscrite dans son agence pour avoir une formation approfondie sur le mannequinat » a 

expliqué Farida Kindo.

                                             

Les premiers pas dans le mannequinat

           Alors, au cours de Folie de Mode 2019, la jeune fille, novice, sur recommandations de la RTB 

participe au défilé. Faire ses pas dans le mannequinat et poursuivre ses études est une décision 

soutenue par ses parents. « J’ai toujours demander l’avis de mes parents avant d’entreprendre toute

 chose. Ils m’ont toujours conseillé de faire ce que je veux du fond du cœur. » a-t-elle mentionné. La 

difficulté principale de ce métier c’est le fait d’être femme. « Être femme dans ce métier est très 

compliqué. On a tout le temps des préjugés, tu entends toujours du mal de toi. On va de fois à nous 

considérer comme des prostituées et même des messages de menaces. Au Burkina être mannequin 

n’est vraiment pas facile » a souligné le mannequin.

                                              

                                                      Les atouts physiques

          Grande de 1m82 avec 62kg, son physique naturellement dressé, avec des bassins légèrement 

arrondi, Farida ne peut qu’être un top model enviée, aimée par Oumou Compaoré sa formatrice, 

promotrice de mode au Burkina et surtout recommandé partout.

         En 3ans de carrières, Farida a déjà participé à la SICOT, Rock Label, Flashions Alive en 2020 et la 

fête l’Indépendance à Tenkodogo en 2019. Elle figure aussi comme model dans les clips et spot 

publicitaires comme le clip de Amzy et Mix Premier ainsi que le spot publicitaire du réveillon du nouvel

 an 2020.

       Récemment, le mannequin de l’agence MEA a participé à la première édition de Miss Yennega 

2021. Elle ressort avec la couronne de Top Model de l’année. Ainsi donc quelle vision ce top model a 

pour le future ?

        En attendant de finir ses études, Farida Kindo aspire à voyager partout dans le monde afin défiler

 sur tous les T, être solliciter partout pour les défilés. Après ses études, elle aimerait devenir hôtesse 

de l’air et voyager avec toutes les compagnies de voyages.

 

MISS YENNEGA 2021: Natacha Traoré s'adjuge la couronne

                                           

La grande finale de la première édition du concours de Miss Yennega a connu son épilogue, ce dimanche 11 avril 2021 à Ouagadougou. L’édition a été placée sous le thème : « leadership féminin et développement ». 102 au départ, c’est Natacha Traoré qui est repartie avec le premier prix.  

 

 

          Après les phases préparatoires et éliminatoires c’est finalement ce dimanche 11 avril 2021

 que « Miss Yennega » renferme ses portes. Au départ cent-deux (102) jeunes filles ont pris part à ce 

rendez-vous et vingt-sept (27) ont compéti pour essayer de décrocher la couronne devant le jury de  

cinq personnes comportant des anciennes miss et des professionnels de la beauté.

         La première étape a consisté pour les vingt-sept (27) candidates de défiler ensemble puis 

individuellement en tenue dite de ville confectionnée spécialement en Faso Danfani.

          Après ces premiers passages, douze (12) des vingt-sept (27) candidates ont été éliminées et les

 quinze (15) autres ont été retenues pour l’épreuve suivante. Il s’agissait pour ses quinze (15) 

candidates de défiler ensemble et ensuite individuellement en tenue dite de soirée, également 

conçues en Faso Danfani.  A la suite de ces passages en tenue de soirée, le jury a sélectionné cinq (5) 

candidates parmi les quinze (15), pour la dernière manche.

           La dernière manche à la suite de laquelle, la Miss Yennega 2021 devait être désignée, avait pour

 épreuve, l’éloquence. Chacune des candidates devait répondre à une question tirée par elle-même de

 façon aléatoire. Les différentes questions abordaient les thèmes du leadership féminin, de l’histoire 

 de la princesse Yennega ainsi que du secteur du coton au Burkina Faso. Toutes les cinq (5) candidates 

 par leurs réponses, ont essayé de séduire le jury non seulement par leur éloquence mais 

également par leur niveau de culture générale.

          Après délibération, c’est Natacha Traoré Djemira qui a été désignée comme vainqueur. Elle 

devient la toute première Miss Yennega de l’histoire. Elle est âgée de 21ans, est étudiante en 

première année de Master en Science de gestion. Passionnée de mode, c’est toute heureuse qu’elle a 

accueilli sa couronne, portée sur sa tête par la promotrice de l’évènement, Rose Armelle Nikiéma. 

Selon elle ce qui lui a valu d’être l’heureuse gagnante de cette première édition de Miss Yennega, c’est

 non seulement le vote du public qui comptait 50% mais aussi l’assurance dont elle a fait preuve.

           Natacha Traoré qui remporte en plus de sa couronne, une voiture de type 4*4, un chèque d’un 

million, un billet d’avion aller-retour pour la destination de son choix et un IPad, dit vouloir au cours 

de son mandat, s’investir dans des projets qui mettront en lumière les femmeshttps://www.instagram.com/p/CN4b4VaJeVY/?igshid=h2qvfsi1free. Il faut noter que la 

première dauphine, Tall Aminatou, a eu droit à un chèque de 500000F CFA en plus des gadgets. Quant 

à la deuxième dauphine Awa Diallo, en plus des gadgets, elle a obtenu un chèque de 250000F CFA.

            La promotrice de l’événement, Rose Armelle Nikièma, très joyeuse de la réussite de cette 

première Edition a tenu avant tout à remercier les personnes qui ont cru en son projet. « Je traduis

 ma reconnaissance au Seigneur, à tous les partenaires qui ont cru en ce projet à toutes ces personnes,

 jour et nuit qui nous ont soutenu depuis le début », s’exprime-t-elle. 

          " Des partenaires potentiels sur qui nous comptions, nous ont lâché à la dernière minute", Rose Armelle Nikièma

En rappel, cette première édition a pour objectif selon les organisateurs, de mettre en valeur le pagne 

Faso Danfani et la femme burkinabé. Lors des différentes phases éliminatoires jusqu'au couronnement 

de Natacha Traoré ce 11 avril 2021, toutes les candidates étaient d'ailleurs habillées en Faso Danfani. 

Un principe qui ne changera pas lors de la prochaine édition en 2022, selon la promotrice Rose Armelle

 Nikièma, par ailleurs 1ère dauphine de miss Burkina 2019.

 

MANNEQUINNAT : les burkinabés ont encore du chemin à faire

               Le mannequinat, point n’est donc besoin de le démontrer davantage, est un métier en plein

 boom aux quatre coins du monde. Malheureusement, en raison de la pagaille structurelle, et de

 l’amateurisme de certaines agences de communication et de mannequinat, les mannequins

 burkinabés, dans leurs grandes majorités, peinent à vivre de leur art ou à en faire un métier digne de ce nom.

 

Comment s’en sortir quand des mannequins se voient remettre comme cachets 10 000F CFA 

ou 20 000F CFA par un créateur ou styliste de la mode ? Des sommes dérisoires, quand on sait

 que dans la sous-région, cette somme est multipliée par 10 pour la même prestation. Dans le 

pire des cas, et cela est monnaie courante, ces jeunes hommes et filles ne peuvent pas 

compter que sur des promesses de lancement d’une hypothétique carrière dans le 

mannequinat. Fort heureusement, la plupart des mannequins burkinabé n’ont que leur 

courage et leur amour de la profession pour les maintenir encore dans le milieu.  Las de gouter

 aux fruits de leurs efforts, certains d’entre eux sont obligés de tout abandonner, tandis que 

d’autres n’ont d’autre choix que d’en faire un gagne-pain, et ce avec tous les risques que cela 

comporte (prise de poids, entretien corporel…). Or, le mannequin à l’image du sportif 

professionnel doit se soumettre à un régime alimentaire rigoureux et strict pour garder la ligne.

 Et un tel choix de vie nécessite d’importants mot un tel choix de vie nécessite d’importants 

moyens. Une chose est certaine il y a un avenir dans le mannequinat au Burkina Faso. Cela ne 

fait pas l’ombre d’un doute, notamment au regard du nombre important de créateurs de 

mode. Mais il Ya une nécessite d’assainir et de structurer le domaine. Et c’est ainsi que doit 

réagir le ministère de tutelle. Le département doit ouvrir loeil et le bon sur toutes ces 

prétendues boites de communication ou de mannequinat.

Quant aux créateurs de mode, ils doivent nécessairement revoir leur copie, et tendre 

davantage vers plus de professionnalisme du moins au pays des hommes intègres. Ils les savent

 eux-mêmes, le désordre constaté ici n’est pas possible, encore moins acceptable sous d’autres

 cieux. Les cachets doivent donc être sensiblement revus à la hausse.

            Par ailleurs, pour un meilleur encadrement ou formation des mannequins, il revient à

 l’autorité de tutelle, et le gouvernement en général d’envisager la création d’une Ecole de 

mannequinat a vocation régionale et même internationale. Car, le mannequinat contrairement

 à certaines idées reçues, est aussi un secteur pourvoyeur d’emplois.